Dissolution de l'Assemblée nationale et élections législatives anticipées obligent, on pourrait presque l'oublier mais, dans quelques semaines maintenant, débutent les Jeux olympiques de Paris 2024. Porte-drapeau, déroulement de la cérémonie d'ouverture, les derniers détails sont peaufinés depuis des mois. Et, pour faire rayonner la gastronomie française lors de ces Jeux, trois chefs médiatiques ont été choisis par les organisateurs. Ils réaliseront, à tour de rôle, des recettes pour les athlètes du monde entier.
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Il s'agit d'Amandine Chaignot, qui nous révélait récemment le plat totem qu'elle allait revisiter pour l'occasion, Akrame Benallal et surtoutAlexandre Mazzia. Ce dernier, installé à Marseille où son restaurant a été distingué de trois étoilesen 2021, a un lien particulier avec le sport: avant d'être cuisinier, ce grand gabarit de 1,95m a été lui-même basketteur de haut niveau, jouant notamment en équipe de France espoirs. Avant d'enfiler le tablier pour les JO, il nous dévoile quelques-uns des plats qu'il cuisinera et revient pour nous sur ses souvenirs de sport.
Les plats du chef Alexandre Mazzia pour les JO
Alors que son nom a été soufflé aux organisateurs par son confrère Akrame Benallal, Alexandre Mazzia s'est vite pris au jeu de cette mission culinaro-diplomatique. Quoi de mieux que l'un des événements les plus médiatiques au monde pour faire la promotion du savoir-faire tricolore? «Je voulais montrer que la gastronomie française peut être à la fois saine, ludique, agréable. Même quand on est un chef trois étoiles, on n'est pas cantonné dans un registre particulier, on cuisine voilà tout.»
Pour élaborer la dizaine de recettes qu'il servira, Alexandre Mazzia a travaillé en étroite collaboration avec des médecins du sport, des préparateurs physiques et mentaux. «C'était important pour moi de pouvoir comprendre les besoins des athlètes. Les recettes que j'ai proposées ne vont pas impacter leurs performances, mais vont avoir un effet sur la récupération grâce à la fibre, grâce à la digestibilité. Pour moi, c'était important d'avoir quelque chose de cohérent. Je voulais que les athlètes puissent les déguster à n'importe quel moment.»
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Parmi les plats qu'il a développés, une création autour des pois chiches. «On en fait une pommade, un peu comme un houmous, en les travaillant à l'eau de verveine, qui apporte un côté floral, brillant et satiné. Àcôté, on a un condiment betterave fumée pour la gourmandise et condiment petit pois, ainsi qu'un lait de poisson fumé, pour la salinité naturelle, qui va donner aussi un goûtfumé. On sert cela avec des pains aux céréales et aux noix cuits au four, en forme d'anneaux olympiques.»
Autre proposition: «Un merlu brûlé au saté, accompagné d'un tapioca cuisiné avec un bouillon de légumes réduits, qui est l'un des plats emblématiques de mon restaurant.» Le chef est d'ailleurs formel: les préparations qu'il a imaginées pour les JOpourraient être servies dans son établissem*nt.
L'équipe de sport mythique qui a fait rêver le chef Alexandre Mazzia
Celui qui confie toujours jouer au basket avec son fils s'intéresse à de multiples disciplines. «Je ne suis pas très assidu, mais quand j'ai l'occasion, je regarde vraiment de tout: du water-polo, de la voile. J'aime tous les sports, le skateboard, le BMX, le surf…» Évidemment, en tant qu'ancien basketteur accompli, il aura un œil sur l'équipe de France lors des Jeux olympiques.
«Le podium, ce serait super et j'aimerais beaucoup une finale contre les États-Unis. On a une belle équipe avec Victor Wembanyama, Rudy Gobert, des mecs expérimentés comme Evan Fournier ou Nicolas Batum. Mais en face, ils sont sortis l'armada aussi et cela va être les derniers jeux de LeBron James, de Stephen Curry, de Kevin Durant… C'est une équipe de fou.»
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Pas aussi forte, pour lui, que la Dream Team des États-Unis en 1992. «Je pense qu'il n'y aura jamais d'équipe aussi forte. C'est la meilleure de tous les temps. Vous aviez notamment Michael Jordan au sommet, Magic Johnson, Larry Bird, John Stockton, Karl Malone, Patrick Ewing…»
À cette époque, il n'a que 16ans et se passionne évidemment pour la NBA. «Je regardais ça la nuit sur Canal+, avec la voix de GeorgeEddy: «Pam-pam-pam-pam-pam” [Il rit]. J'étais fan des Chicago Bulls, c'est vraiment l'équipe qui m'a fait rêver, avec Jordan, Scotty Pippen puis Dennis Rodman…» C'est désormais à Wembanyama et ses coéquipiers de faire vibrer Alexandre Mazzia.
